Il ne faut pas le faire au rétrogradage. A la montée des rapports, il faut le faire à haut régime, en coupant franchement les gaz après une grosse accélération (usage à plein régime).
Comme dit plus haut, le seul intérêt est une accélération avec la plus faible rupture de couple et ainsi gagner quelques dixième. Intéressant quand on chasse le chrono, sur la piste donc. Sur la route, ça peut n'être que le plaisir de mettre la poignée dans le coin.
Pour aller plus loin dans le concept, les compétiteurs ont mis au point le shifter. (A ne pas confondre avec le shift-light, qui est une lumière flashy qui s'allume sur une plage de régime prédéterminée - généralement entre le couple maxi et la puissance maxi pour certains pilotes, au delà de cette zone pour d'autres).
Le shifter, donc, sert à couper l'alimentation (électrique, des bougies..) lors d'un passage de vitesse à la volée. L'intérêt ? Il n'est même plus nécessaire de couper les gaz. Encore quelques dizièmes de plus de gagnés. Gaz à fond, le pied sous le sélecteur, on soulève, le shifter comprend ce qui se passe, coupe l'alim', perte de couple, la boite de vitesse se déverrouille, le rapport passe grâce à la pression du pied, le shifter renvoie la purée, c'est repartit... Ca va beaucoupl plus vite qu'un coupure de gaz "à la main", et ça fait vraiment un drôle d'effet de monter ses rapports sans toucher aux gaz ni à l'embrayage.
Mais c'est magique...
Maintenant n'oubliez pas que le moteur et la boite ont besoin d'être bien chaud, donc le faire tous les matins en allant bosser c'est une connerie monumentale. De même si on n'est pas en train d'essorer la poignée, ça ne présente aucun intérêt, provoquera un accoup désagréable et fatiguera la boite... Alors à quoi bon ? Maintenant qu'on accélère franchement, ok. Ne rétrogradez pas à la volée, c'est pas bon et ne présente aucun intérêt puisque vous ralentissez. Sur la piste ça correspond forcément à un freinage, et jouant de l'embrayage vous maîtrisez la glisse de l'arrière, ce qui n'est pas le cas à la volée. Aucun intérêt ici donc, que ce soit sur la piste ou sur la route, si ce n'est la frime (de kéké) ou le plaisir malsain de faire souffrir inutilement sa boite.