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Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 05:59
par BOTHROP'S 56
J'ai l'impression que ce poste va faire un TABAC!!! :ghee:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 08:14
par Azazel
BOTHROP'S 56 a écrit :J'ai l'impression que ce poste va faire un TABAC!!! :ghee:
Ca j'ai su!

Le tabac, ou ptet tabas, c'était le nom donné aux tempetes soudaines qui bousillaient les navires. Le bruit du tonnerre annonciateur était donc un coup de tabac, et aujourd'hui le "tonnerre d'applaudissements" est donc appelé "tabac".

Mais à l'origine ca devait venir de tabas qui en je ne sais plus quelle langue signifiait taper et faire du bruit, d'ou l'expression "tabasser".


Bon et ces zoreilles? C'est quoi la réponse?

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 08:43
par JGab
Un jour, ou était-ce une nuit, je m'étais endormi, quand tout à coup, surgi de nulle part, un aigle noir me dit :

Ois, ami, l'origine du mot zoreille !

Un navire transportant une honteuse cargaison d'esclaves essuya un jour un tabac particulièrement meurtrier. Les marins luttèrent des jours et des jours contre la tempête, pendant que les esclaves restaient dans leur cale, se demandant quand ils allaient se noyer.

Tout à une fin, mon ami, tout à une fin. Et les tempêtes aussi. Le navire parvint à traverser le grain, mais en quel état ! La moitié de son équipage était mort, assommé ou noyé. Tous les vivres étaient passés par dessus bord. Les vivants savaient qu'ils ne pourraient tenir longtemps dans ces conditions.

Alors ils tirèrent à la courte paille. Il n'était pas question pour eux de manger un esclave, cette chair noire leur semblant directement venue des Enfers. Ils ne firent donc participer que les marins blancs.

Le sort tomba sur le plus jeune, un mousse, qu'on mangea sur pieds, sans le tuer, afin de ne pas gâter la viande.

Le navire arriva finalement au port. Il ne restait alors que l'oreille gauche du repas de l'équipage. Cette oreille fut amenée en grande pompe au cimetière, et enterrée dans un petit cercueil avec les honneurs dus aux héros.

Miraculeusement, alors qu'une grande partie de l'équipage avait été décimée, aucun des esclaves n'était mort pendant cette traversée désastreuse. La population locale ne manqua pas de le noter, et s'empara de cette information pour la rendre hautement symbolique : les instances supérieures, qu'on les appelle dieux, diables ou vils coyotes, avaient choisi leur camp. Les esclaves seraient bientôt des hommes libres, et les blancs devraient les protéger et protéger leurs libertés.

C'est depuis la célébration de cette petite oreille blanche que les blancs sont surnommés "zoreilles".

C'était le conte de Père l'Aigle. Au revoir, mon ami.

Puis l'aigle noir, dans un bruissement d'ailes, prit son vol pour regagner le ciel...

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 09:26
par Azazel
Crade ton histoire :hehe:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 10:23
par rider
:pouce: bravo c'est exactement ça
prend note ludoo tu vas en avoir besoin dans le 973. :hehe:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 10:25
par JGab
rider a écrit ::pouce: bravo c'est exactement ça
prend note ludoo tu vas en avoir besoin dans le 973. :hehe:
Quelle réponse est exactement ça ? 8/

(vu que j'en ai posté 2 ;) )

Je suppose que c'est "D'où son surnom de zoreille, puisqu'il passe son temps à la tendre pour tenter de piger une langue qui lui reste hermétique", mais sait-on jamais ?... Mon récit gore est si vrai... :mrgreen:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 10:37
par rider
oui la premiere.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 10:47
par JGab
Dommage... ;)

Allez ! Je vous propose maintenant :

Il y a belle lurette.

À vos claviers ! Et n'oubliez pas que les mauvaises réponses peuvent être plus amusantes que les vraies. :happy1:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 11:15
par rider
lurette était la cantiniere des troupes de napoléon.
lors d'une longue campagne,elle n'a pas trouvé de quoi faire manger les soldats plusieurs jours de suite.

et comme elle était mignone, ben depuis quand n'a tu pas mangé ?houuuuuu il y a belle lurette. :langue:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 11:18
par JGab
:hehe:

C'était bien, chez Lurette
Quand on faisait la fête
Elle venait vers nous,... Lurette...


Bah nan, c'est pas ça. Mais c'était bien essayé.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 11:48
par rider
une pub d'afflelou un jour qu'il etait beurréj'ai des belle lurette!

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 12:45
par JGab
À ton avis ? :mrgreen:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 13:24
par rider
lurette....lurone......luron la petite fille de thierry le luron :oops:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 13:41
par JGab
L'expression est née quelque part au cours du 19è siècle. Alors pour la fille de Thierry Le Luron... Naaaaaan. :langue1:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 14:12
par rider
alors lurette.....ou urètre il a une belle urètre.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 05:49
par BOTHROP'S 56
:whistling: c'est le nom donné à un personnage de B.D. par un grand illustrateur du 19 éme connu sous le nom de GOTLIB...

Membre fondateur de la revue humoristique GLUIDE FACIAL :happy1: c"est le nom de la compagne de GAI-LURON ....... :langue2: :langue2: :langue2:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 08:21
par JGab
Naaaaaaan... Enfin, si, la compagne de Gai-Luron s'appelle bien Belle-Lurette, mais nansépassa. :hehe:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 09:28
par rider
stp un indice

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 09:36
par JGab
La "lurette" n'existe pas, au départ. Elle est née d'un contraction, d'une mauvaise prononciation de Mme et M. Français Moyen. L'expression originale se comprend toute seule (bien que basée elle-même sur un mot qui n'existe pas, construit à partir d'un vrai terme, très connu, suffixé pour le minimiser ironiquement).

Ch'sais pô si ch'chuis bien clair, lô ?...

Pensez au sens de ces mots : "belle lurette", et tentez une rétro-contraction ( :0 ), en n'oubliant pas que l'expression d'origine était immédiatement compréhensible. Et très proche, phonétiquement, de l'actuelle. Il y avait bien-sûr une notion de durée, là-dedans.

Quand vous aurez l'original sous les yeux, vous serez tentés de vous exclamer, tel l'inspecteur Bourrel au terme d'une enquête difficile, "Bon sang ! Mais c'est bien sûr !"

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 13:28
par Azazel
SI si.. je dirais heurette? De heure? donc une petite heure? Avec un belle pour beaucoup???

Donc beaucoup de petites heures..??

Ce qui correspondrait bien au sens de belles lurettes...

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 13:45
par JGab
And the winner is... Belzéb... Oups ! Non, pardon : Azazel ! :pouce:

Vi, c'est ça.

Sauf qu'il n'y a pas "plein" d'heurettes. L'expression est au singulier : "il y a belle heurette". L'heure semblait être un temps d'attente déjà bien assez long. C'était sans doute ironique : il y a une sacrément longue petite heure que j'attends...

"Il y a belle heurette", prononcée rapidement et sans faire gaffe, est bientôt devenue "Il y a belle lurette".

Allez, hop ! Tu prends la suite ?

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 21:03
par Ludoo
rider a écrit ::pouce: bravo c'est exactement ça
prend note ludoo tu vas en avoir besoin dans le 973. :hehe:
mon binôme qui est Dominicain a vécu on paquet de temps en Martinique, et à force de l'entendre parler avec les autres gars des îles (c'est pour ça que caybienlarmée), j'comprend le créole :frime:
enfin pas tout, mais suffisamment pour pas être trop largué sur une conversation courante

mais bon, il y a belle heurette ( :] ) que j'ai arrêté d'essayer de le parler

Par contre, en Espagnol j'suis toujours largué :cote:


J'ai bien aimé l'histoire gore :lolol: (comment fais-tu pour pêter la forme comme ça dès le matin?)

Re: Scribo ergo legas

Publié : 23 sept. 2011, 21:18
par JGab
Ludoo a écrit :comment fais-tu pour pêter la forme comme ça dès le matin?
:hehe:

Un demi-litre de café, plein de beurre et de miel sur mes tranches de brioche, et hop ! C'est parti !

Par contre, tant que je n'ai pas bu au moins une gorgée de café, je suis en mode brouillard.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 24 sept. 2011, 18:53
par BOTHROP'S 56
tiens! JGab.... :whistling:
d'où viens l'expression "avoir le cul bordé de nouilles"??? :whistling: :whistling: .....

BON COURAGE! :langue2: :langue2:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 24 sept. 2011, 20:57
par rider
moi je sais un jour,un italien rentre chez lui,sa femme prépare une minestrone
il la dispute pour une raison futile; elle la pousse,il tombe dans la marmite (de nouilles).
le lendemain il joue au toto calccio,et il gagne.


d'ou avoir le cul bordé de nouilles :vivemoi:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 25 sept. 2011, 08:21
par BOTHROP'S 56
:mdr3: :mdr3: Hé non,Rider! :nono:

il y a deux origines possibles... Dont une franchement... :berk2: !!!

et qui concernent toute deux le "fondement"!!! :hehe:

Bonne Chance !!!! :pouce:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 25 sept. 2011, 10:39
par JGab
M'inspire pas trop, cette expression. Je l'emploie souvent, mais quant à lui trouver une origine...

Cela dit, Père l'Aigle m'a visité cette nuit, et il m'a donné l'explication.

Il y eut une époque où chaque village avait son fou, son simple d'esprit. Allez savoir pourquoi un, et pas deux ?... Sans doute, avec le recul, parce qu'il n'était pas que simple d'esprit: il était aussi le bouc émissaire de la grande famille des ballots, et donc le seul montré du doigt, ses semblables cachant leurs faiblesses sous des attitudes bougonnes, peu sociables, ronchonnes... qui les faisaient passer pour de mauvais caractères. Mieux vaut ressembler à un ours mal léché qu'à un stupide gallinacée, pensaient-ils.

Toujours est-il que l'un de ces simples d'esprit (appelons-le Nico, ce sera plus simple), toujours est-il que Nico, donc, était le chouchou de tout le village. Comme tous ceux de sa catégorie, d'ailleurs : le simplet du village était toujours moqué, mais également protégé, choyé, comme si une bonne action pouvait annuler automatiquement une mauvaise.

Nico, donc, était un garçon très gentil. D'ailleurs ne dit-on pas encore, de nos jours, Machin ?... Ouais, il est bien gentil" pour tenter de donner un avis positif sur quelqu'un dont on pense qu'il ne vaut pas tripette ? Il n'aurait pas fait de mal à une mouche. Du moins, il ne lui aurait pas fait de mal s'il avait su que c'était une mouche. Mais comme il croyait que ces insectes étaient des extraterrestres, il les démembrait chaque fois que possible pour leur faire comprendre qu'il leur fallait rentrer dare-dare sur leur planète.

En ces temps reculés, on n'avait pas de service d'hygiène, de services vétérinaires, et autres groupes de bons pensants dont l'activité principale consiste à faire disparaître le diable, personnifié dans le fromage au lait cru. Non, en cette époque terrible, on ne mangeait pas stérilisé : on mangeait vrai.

Et avec ce manger vrai, venait bien-sûr le goût, riche en saveurs variées, en odeurs prenantes, en joie de vivre. Mais venaient aussi certains risques.

Ainsi Nico mangea-t-il un jour de la viande issue d'un porc atteint de ladrerie. Il la fit, comme souvent, mal cuire, et ingéra donc des œufs encore vivants, qui se développèrent dans son intestin. Ainsi un ver solitaire se fixa-t-il dans ses boyaux. Quelques mois après son installation, Nico avait considérablement maigri. Il ne s'en inquiétait pas, cependant, il n'avait pas assez de neurones pour ça.

Mais un jour, il trouva des trucs bizarres dans ses selles. De longs machins blancs. Aujourd'hui, tout le monde sait que ce sont des anneaux gorgés d'œufs, que le ver laisse tomber afin qu'ils entament un nouveau cercle de vie. Mais Nico, lui, n'en savait rien. Il s'imagina être la victime des extraterrestres. Ceux-ci avaient pondu des larves en lui, qu'il évacuait quand elles étaient prêtes à envahir la Terre.

Pour lui, ce fut l'horreur complète. Lui qui avait passé sa vie entière à protéger les siens de ces visiteurs indésirables, lui qui était l'ultime bastion de l'humanité contre ces saloperies venues de l'espace, terre infinie où la main de l'homme n'avait jamais mis le pied, lui... lui ! Lui, se retrouvait réduit à l'état de mère pondeuse, à aider contre l'avis de son plein gré ces déjections des étoiles à venir détruire les siens !

C'en fut trop. Il décida donc, en un sursaut incroyable de courage et d'abnégation, de détruire le véhicule qu'avait adopté l'ennemi. Et le véhicule, c'était lui. Il retourna donc contre lui ces mêmes armes qu'il avait toujours utilisées contre les mouches : il se démembra lui-même et mourut dans d'atroces souffrances.

Au petit matin, un villageois trouva Nico, dans l'état que vous pouvez imaginer : les jambes et bras proprement rangés d'un côté, le corps de l'autre, cul nul, avec dans les selles et sur les fesses tout un tas de ce qui semblait bien être des nouilles, qu'il avait apparemment eu du mal à digérer puisqu'elles étaient passées directement dans ses déjections.

Le villageois venait le prévenir qu'il avait hérité du fermier général, mort dans la nuit. Ce dernier, très riche, n'avait pas de descendance : il avait donc décidé de léguer tous ses biens à Nico, le benêt de service, parce qu'il le savait incapable de méchanceté, de duplicité. Et qu'il espérait aussi, par cette bonne action, acheter sa place au Paradis. Quelle chance il avait, ce Nico, quand on y songe !

La nouvelle fit le tour du village : Nico avait été retrouvé le cul bordé de nouilles, et il avait hérité d'une fortune.

Par la suite, l'expression resta associée à l'idée de richesse, de chance. Avoir le cul bordé de nouilles, c'est donc avoir un bol pas possible. Et qu'importe si l'expression est née dans un drame horrible, puisque tout le monde l'a oublié.

Merci, Père l'Aigle, pour ton aide exceptionnelle !

Vala vala vala...


Note à benêt : Pour ceux que ça intéresserait, Nico n'avait pas de famille et l'histoire ne dit pas ce qu'est devenue la fortune du fermier général.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 25 sept. 2011, 12:36
par Azazel
JGab a écrit :....Il y eut une époque où chaque village avait son fou, son simple d'esprit. Allez savoir pourquoi un, et pas deux ?... Sans doute, avec le recul, parce qu'il n'était pas que simple d'esprit: il était aussi le bouc émissaire de la grande famille des ballots, et donc le seul montré du doigt, ses semblables cachant leurs faiblesses sous des attitudes bougonnes, peu sociables, ronchonnes... qui les faisaient passer pour de mauvais caractères. Mieux vaut ressembler à un ours mal léché qu'à un stupide gallinacée, pensaient-ils....
Au passage...

l-ortaugrafe-t18409-30.html#p426652

:whistling:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 25 sept. 2011, 12:57
par JGab
Et on a encore là un exemple frappant du talent de l'auteur qui, mine de rien et l'air de ne pas y toucher, fait le lien avec une discussion précédente. :mrgreen:

Tout est dans tout et réciproquement, comme disait l'escargot à son copain.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 25 sept. 2011, 13:07
par Azazel
:mrgreen:

Vas falloir refaire une concentre motorun, ca vas etre déilrant :hehe: