bon ok j avoue ne pas avoir mis un titre explicite mais je trouvais que c était accrocheur LOL
Aye aye aye kiski a éteint la lumière dans mon cerveau. Ou non de dieu qu’c’été bon !
C’est quand la prochaine fois? Merde c'est dans un an maintenant.
Quand on te dit que les 24 ça se raconte pas ça ce vie c’est vrai c’est la deuxième fois et je trouve toujours pas les mots pour raconter ce que c'est que ce truc de fou !
A chaque fois c’est les mêmes mots qui reviennent : c’est trop bon, c’est génial, c’est du délire.
Mais ça c’est quand t’arrive et que t'as pas encore bu.
Après ça donne : écoute j’vais t’dire un truc... les 24 c’est zuper (hic!!!!), ptin j’vais dégueul !! Merde j m’en suis foutu sur les godasses, merde j’ai plus de binouzes (trad.: bières) y faut que je fasse entrer de la bière sinon celles d’avant elles vont se faire la malle.
Et tu ne fais que commencer le Week-end. Maintenant faut aller sur le circuit et essayer de voir une moto (on sait qu’on y arrive jamais car la course commence le lendemain a 15 h mais c’est toujours un bon prétexte pour aller dans les autres campings pour ce faire payer à boire)
Alors là c’est l’expédition tu pars à dix et tu reviens jamais à plus de quatre.
Au fur et à mesure que t’avance (pas vite car tu marche déjà plus droit) tu croise des mecs qui dorment affalés, ivre mort, par terre. Généralement y sont décorés comme des sapins de Noël avec des cannettes vides et même pour les plus chanceux (ou les plus fait) une cigarette allumée dans l’oreille, sorte de balise dans le noir pour ceux qui arrivent ensuite.
Normalement a ce stade de la compétition sur les 5 ou 6 bières que ta emporté avec toi pour le chemin y doit t’en rester 1 ou 2 que tu tente en vain de conserver pour le retour.
Comme ta soif est plus forte que ta volonté les 2 bières tu te les enfiles juste parce que le copain (ou la copine) viens d’en décapsuler une et comme tu trouve qu’il ou elle boit plus que toi et que c’est pas normal donc tu te les siffle en vitesse.
Ensuite le but du jeu et simple c’est de trouver un poivrot encore plus fait que toi pour te faire payer à boire mais attention y a une petite difficulté c’est qu’il faut pas qu’il soit tellement plein qu’il sache plus où il habite et que tu te tape 2 heures de marche pour une ptite bière.
Bon si ta trouver le bon pigeon et que t’est toujours avec tes copains (les bon ceux avec qui t’est venu et qui vont te ramener à la tente) tu commence à boire sévère. Là en principe tu passe au Pastis mais sans eau le pastis et tu te prends une claque monumentale.
Finalement tes copains qui boivent aussi comme des trous y sont aussi mal que toi et tu commence à te rendre compte que la tente elle est pas tout prêt bref quelle arrivera pas toute seule à toi.
Alors tu essaye de rentrer avec tes 10 copains mais comme d’hab il en manque toujours la moitié et ceux qui reste avance aussi en biais que tu peux le faire toi.
Après quelques heures de marche agrémentées de quelques autres ravitaillements (et vidanges) tu retrouve enfin ta tente.
A ce stade de la course il et au alentour de 3 ou 4 heures du mat et tu ne viens de passer que ta première soirée (celle de la nuit de vendredi a samedi). Le plus dur reste à faire
Après une bonne et longue nuit passée dehors sur une palette de bois (1h 30 cette année) tu prends ton petit déjeuner (bière et croissants ou des tripes chaudes pour les plus courageux) et tu gueule gentiment contre c’est cons qui ont fait péter leurs moteurs sans échappement tout autour de toi pendant que tu dormais.
Après tu t’entretiens à la bière jusqu’à 11 h (heure de l’apéro) et là tu sors le pastis et la vodka caramel. Si t'as pas encore vomi c’est l’heure de manger du solide alors tu fais un barbeuc sur le feu de palette que tu t’ais fais chier à entretenir depuis que tu es arrivé. A ce moment là 2 choix se font à ton estomac ou ça passe ou ça passe pas. Si ta de la chance tu peux aller voir le départ de la course si t’en à pas tu dégueule et tu dégueule jusqu’à ce que tu puisses plus rien sortir (moi c passé comme sur des roulettes j’ai pas vomi et j’ai vu le départ)
Donc tu pars pour le départ de la course tu fais tes munitions dans le blouson (minimum 6 bières) et tu pars sur le circuit sans te les faire goler au control des billets sinon t’est bon pour retourner en chercher.
Alors là tu marche et tu marche jusqu’à ce que tu trouve 10 cm² pour voir un bout du départ.
Comme c’est une bonne année tu te prends une bonne averse sur la gueule et tu vois passer tes premières motos.
Tu fais un tour après dans les ptites boutiques pour acheter un t-shirt qui ferra office de trophée si tu tien jusqu’au bout.
Tu fais tout le tour du circuit (4km et des poussières si tu marche droit et je sais pas combien quand tu titube) et tu rentre à la gitoune (trad.: la tente).
Comme il a plu le camping c’est plus qu’un champ de boue et tu tombes une paire de fois et t’est tout dégueulasse. Si tout va bien t’est à la tente sur les coups de 17 heures. Tu refais le plein de bière et tu te prépare à repartir voir les runs (2 mecs qui se tire la bourre sur 400 mètres en ligne droite). Avec un peu de mal t’arrive sur les coups de 17 h 30 sur la piste de runs et tu commence à attendre car ça commence qu’à 19h 30. Tu picoles, tu picoles et tu te fais de nouveaux copains en plus de ceux avec qui t’est parti t’installer dans les tribunes de la piste de runs (et pendant ce temps là à quelques mètres la course la vraie commence à être sérieuse).
Comme y faut passer le temps tu commence à gueuler comme un putois contre la tribune d’en face (c’est à bâbord qu’on gueule!!!! qu’on gueule!!! c'est à bâbord qu’on gueule!! les plus forts) si y sont pas mort y répondent que c’est à tribord qui gueulent les plus fort et tu remets ça.
Pendant ce temps t’as des mecs sur la piste qui se foutent a poil et qui essayent de courir sans tomber et sans se faire éjecter par la sécu.
Encore une longue attente et après plusieurs bières tu vois enfin du spectacle (t’as des mecs qui font des figures acrobatiques avec leur bécane c’est ce qu’on appel du stunt)
Bon après avoir vu ça pendant une heure et quelque et qui commence à faire noir tu repars vers la tente pour le repas du soir ( un ptit casse croûte avec un coup de rouge)
Au environ de 23 h tu repars sur le circuit pour aller au concert a l autre bout de là où tu te trouve.
Tu te recharge en bière (mais t en prend plus parce que tu va plus loin et que tu sais pas quand tu va rentrer)
Tu fais le tour du circuit mais dans le sens inverse (tu passe d abord par le village des exposants) et dans ce sens là le tracé monte o lieux de descendre. Tu passe dans quelques tunnels en dessous de la piste et tu gueule à nouveau. Ensuite tu monte quelques escaliers (et pendant tout le trajet tu vérifies régulièrement en t’arrêtant si t'as pas oublié quelqu’un dans le groupe)
Tu arrive enfin au grand pneu Dunlop qui passe au-dessus de la piste et qui sert de passerelle. Tu commence à monter les marches (et y en a quelques-unes une)
Tu redescends de l autre coté et t arrive au concert. Là tu te lance dans un méga pogo en écoutant un groupe de hard rock absolument sauvage qui te détruit les derniers neurones.
Il est au alentour de 1 h du matin et tu attaque seulement le dimanche.
après tu achète une barquette de frites et tu te pose dans les tribunes pour te reposer et voir ce que ça donne une course de nuit
Tu montes les marches des tribunes tu évite les mecs qui dorment par terre et tu te pose environ 1/2 h. Apres tu essaye de te relever et tu aide les copains a en faire autant. Comme pendant ce temps là y en a un qui c’est endormi tu le réveille et il et malade et y dégueule tout ce qu’il a dans la panse depuis kil est arrivé.
Tu le tient dans l’escalier parce qu’il tien plus debout et tu fais gaffe à pas tomber avec. En bas de l’escalier tu l accroche à la barrière et tu regardes si les autres suivent. En te retournant 30 secondes l autre il en a profité pour tomber par terre. Tu le relève avec un autre copain et à 2 vous commencez à rentrer. Forcement tu continu a boire pour garder la forme et tu fais des arrêts réguliers parce que celui qui est mal et occuper de dégueuler à nouveau.
Tu l’assoit pour qui reprenne ses esprits est y retombe l'animal. Tu le relève et tu repars de plus belle. Après encore 1h30 de marche tu arrives à la tente tu le couche. Tu bois LA dernière bière.
Normalement il est 4 ou 5 heures du mat le dimanche (selon la vitesse ou ton copain à dégueuler tripes et boyaux). Tu te couches dans la tente d un des membres de ton groupe dont tu te rappelles même plus le nom. Et la tu commence à entendre la pluie tomber et alors que tu dors depuis 10 minutes y a la tente qui s’écroule et tu te fais rincer pour la 2éme foi du WE. Comme t'as pas eu le courage de te déshabiller tu te lève déjà tout froké et tu fonce comme tu peux dans la première voiture du groupe qui est ouverte. Tu te rendors à coté d un autre pote dans la voiture d un autre copain ( Plus de femme plus d enfant tu sais plus où t’habite).
Vers 7heures tu te réveille et tu ne bois plus du tous d’alcool tu te mets à l’eau ou au coca. Tu commence à remballer les affaires tu démontes les gitounes et arrive l'heure du repas de midi. Tu refais un barbeuc et tu cuis la viande à la bière ( kan même il en faut bien un peu) pour l'attendrir ( ça marche et c bon) et tu repars sur le circuit pour voir l'arrivé mais cette fois sans alcool (et maintenant sans voix non plus).
Tu marches la moitié du circuit et tu regardes les motos pendant presque 1h. Tu vois l'arrivée à 15 heures le dimanche.
Ensuite tu te remets en marche pour finir le tour et tu te dis que merde ça fait un an que tu attendais ça et c’est déjà fini. Mais bon tu te console en te disant que promis l année prochaine tu reviens et tu remets le couvert
Non de dieu que c’était bon et si tu y va une fois t’y va chaque années qui suivent et à chaque fois tu dis que les 24 heures c’est quelques chose d’unique, que même si tu avais fait 30 bornes a pied pendant le WE que tu gerbe plus qu’à ton tour et que ça fait trois jours que t’est pas lavé, marinant dans tes fringues, ben pour rien au monde l’année d’après tu resteras à la maison le WE des 24
Voilà c’était mes 24 cuvée 2004 encore une bonne partie de rigolade et un grand moment de vie.
Ce WE c’est une bouffée de bonheur à l'état pur. On aime ou on n’aime pas mais les mots ne seront jamais capables de retranscrire ce que c'est que cette affaire. Il faut le vivre pour pouvoir comprendre ce que c’est et pouvoir dire j’ai fait MES 24h du Mans cette année.
Moi c’est rendez-vous l’année prochaine Même heure, même endroit et même état
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plus aucun doute je suis accroc et le pire c'est que je refuse de me faire soigner