Salut,
Les appuis différés entre pied gauche et pied droit ne sont pas forcément évident à assimiler dans un premier temps et encore plus sur le lent. Ils s'appliquent plutôt sur le rapide.
En revanche, la position de tes épaules (mobilité) et ton regard feront 90% du boulot. Sois mobile. Que ce soit en avant, en arrière ou sur les côtés, tes épaules doivent donner le mouvement. C'est toi qui impose ta volontés à la machine et non le contraire. Il parait que c'est pareil en équitation. Si tu es figée, avec les bras tendus et verrouillés, la moto te renvoie toutes les contraintes mécaniques et tu es obligée de suivre (subir) le mouvement. On se détend, on déplace ses épaules et surtout on regarde loin !
Le regard doit te permettre d'anticiper :
Loin avant la porte :
Je regarde le piquet extérieur.
Avant la porte, tout près d'elle :
Je regarde la sortie de cette porte, avec un trajectoire large.
Pendant que je franchis la porte :
Je regarde la prochaine porte, le piquet extérieur
Et ainsi de suite.
Si tu fais un seul décalage dans cette séquence (par exemple regarder les piquets en arrivant sur la porte, tu es foutue. Autant sortir et recommencer l'exercice). Tu dois avoir un temps d'avance sur ton parcours.
Dernier point, qui ne peut être que si tous les autres sont validés : oublie ton frein et ton embrayage (sauf si c'est un exercice de ton moniteur). Tu dois tout passer sur un filet de gaz. N'accélère pas, ne débraye pas, ne freine pas. La moto que tu utilise n'a plus de butée de direction, ce qui lui permet de braquer énormément. Cette situation (très braqué) nécessite une poussé constante pour que tu puisses garder ton équilibre. En freinant/débrayant, non seulement tu te rajoutes une difficulté, mais ça ne t'apporte rien. Si ta moto va trop vite sur le ralenti, demande à le baisser un peu auprès de ton moniteur. Mais attention, si il te l'a réglé haut, c'est pour pouvoir te le baisser le jour de l'examen, et ainsi te faciliter la tâche pour contre-balancer l'effet du stress de l'examen. Alors si tu le baisse aujourd'hui, sache qu'il faudra le remonter pour te faire acquérir de l'aisance.
Je te souhaite plein de courage, tu n'es pas la première à galérer, et surement pas la dernière. Ce ne doit pas être une galère, mais un apprentissage. Prend du recul sur l'obstacle, essaye de comprendre tes difficultés, reste humble et ne te fais pas du mal en t'imaginant que tu es nulle ou que tu n'y arrivera jamais. Celui (ou celle) qui réussit est celui (ou celle) qui prend le temps d'apprendre.
Courage ! Et n'hésite pas à reposer tes questions.
