par JGab » 17 nov. 2011, 06:14
Il existe bien une autre explication, qui date de la guerre de cent ans...
Rappelons qu'en ces temps reculés les royaumes de France et d'Angleterre connaissaient quelques menues dissensions. Disons que nous n'étions pas d'accord sur tout et qu'il nous arrivait de nous chicorer. Un peu comme aujourd'hui, finalement, si ce n'est qu'à l'époque nous ne nous contentions pas de nous lancer mutuellement des phrases assassines. Disons le mot : la Belle Gaule ("HOURRA !!!") et la Perfide Albion ("HOUUUUUU !") étaient légèrement en bise-bille.
Certaines péripéties de ce conflit sont arrivées jusqu'à nous, gaulois du 21è siècle. Citons pèle-mêle : Philippe VI de Valois qui, en confisquant la Guyenne au roi d'Angleterre, offre à celui-ci une bonne excuse pour nous déclarer la guerre ; Henri VI devenant roi de France ; Jeanne d'Arc aidant à réhabiliter Charles VII ; Armagnacs et Bourguignons ; la Grande Peste, etc.
Nous bouterons finalement les anglois hors de France, comme aimait à le dire notre pucelle nationale. Mais pour cela, il a bien fallu d'abord qu'il prennent pied chez nous. La France était à moitié sous domination anglaise, et une telle situation ne pouvait entrainer que des relations conflictuelles et tendues, même en période de relative accalmie.
Alors tout le monde se surveillait. Le clan anglais espionnait la grande et belle nation française ; la grande et belle nation française gardait à l'œil les vils envahisseurs anglais ; les patrouilles patrouillaient et, quand elles se rencontraient, se massacraient ; les anglais, qui bien-sûr connaissaient leur propre nature, se méfiaient des anglais ; les français, qui se savaient droits et honnêtes mais craignaient l'infiltration par des ennemis retors, immoraux et indélicats, s'épiaient entre eux, etc.
Ce climat de suspicion perpétuel fut cause de la naissance d'une nouvelle race de magasins... Oups ! Pardon ! Je voulais dire : d'une nouvelle profession. J'ai nommé : les guetteurs.
Les guetteurs se partageaient en deux groupes : les français (les "guetteurs"), et les anglais (les "watchers").
Et, évidemment, si nous apprécions à leur juste valeur les "guetteurs" qui s'efforçaient de prévenir les manœuvres faisandées des félons anglais, nous haïssions ouvertement les "watchers" qui n'avaient cesse de chercher des défauts dans notre cuirasse afin de nous balancer coups de Jarnac sur coups de Jarnac. Nous souhaitions la mort aux "watchers", et quand l'un d'entre eux était capturé, qu'il fût ou non réellement coupable, c'est d'une seule voix que la foule en délire, toutes castes confondues, gentils comme vilains, riches et pauvres, guerriers et paysans, réclamait la mort du félon : "MORT AU WATCHER !", qui sous la pression du don naturel des français pour les langues étrangères devint rapidement "MORT AU WATCH !"
On connait la suite : les anglais durent finalement retourner sur leur île, et la guerre de cent ans prit fin. Mais l'expression traversa les siècles. Le mot "Watch", désignant un guetteur anglais, était devenu obsolète une fois la guerre terminée, mais qu'à cela ne tienne ! Les guetteurs étaient des soldats, "watch" désigna donc un soldat, un militaire. Puis, peu à peu, un porteur d'uniforme. Et se focalisa finalement sur les membres de la police. En parallèle, et il faut reconnaître que ça tombait bien, "Watch" était devenu "Vache" : la déformation était facile, et le temps s'était chargé de la faire passer en douceur.
C'est ainsi que "Mort aux vaches" devint une insulte à l'adresse des membres des forces de l'ordre.
Encore de nos jours, si vous prévoyez de lancer ce cri à un policier ou à un gendarme, prévenez votre famille que vous ne dormirez pas à la maison ce soir.
Et c'est bien normal, car les insulter ainsi revient fondamentalement à les traiter d'anglais. Ce qui, convenons-en, est pire que tout.
1. Lacha faire, lacha dire, lacha picha lou moutou.
2. Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion.
3. Le jour où Microsoft vendra quelque chose qui ne se plante pas, ce sera probablement un clou.