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Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 11:54
par JGab
mounette a écrit :
BOTHROP'S 56 a écrit ::ghee: tiens!!!!si on créaient un poste sur la langue Française à travers les âges(de l'antiquité au futur lointain....) ça pourrait être marrant?!
:pouce: Si vous pouvez le faire, faites le ! C'est super de vous lire ... ;-)
"Scribo ergo legas", donc, comme on disait peut-être dans un patois éloigné ("j'écris donc tu lis", si je n'ai pas merdouillé)

Bothrops, tu as eu cette idée magnifique, alors maintenant à toi de l'assumer : ouvre le ban ! D'autant que je ne sais pas exactement quelle est ton idée.

Tiens : "ban", mot de l'ancien français qui n'a pas évolué, signifiant "proclamation". Plus près de nous, les gardes-champêtres "ouvraient le ban" avec leur tambour pour ameuter les foules afin de leur lire une déclaration officielle. Puis le fermaient. Et la fermaient, au passage.

Mais personne ici n'a connu cette période, je pense.

Oyez ! Oyez, bonnes gens !...

IL SUFFIT, MAÎTRE CAPELLO, ARRÊTE DE RAMENER TA FRAISE !!!! :hurt4:

"Ramener sa fraise" ?... 8/

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 13:32
par didy17
JGab a écrit : "Ramener sa fraise" ?... 8/
:whistling: ferme ta gueule ??



ben quoi s'est du français :whistling: :mdr3: :mdr3: :mdr3:



:sivousme:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 15:21
par mounette
:pouce: JGab

:hehe: Hors sujet Didy !

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 16:33
par Azazel
JGab a écrit : "Ramener sa fraise" ?... 8/

Hmm.. Ptet un lien avec le col rond que les "grands" portaient autour du coup et que l'on appelait la fraise? Comme Don Salluste dans "La folie des grandeurs"

Image

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 17:07
par JGab
Naaaaaaa... Ça ne remonte pas aussi loin, et l'explication est plus simple. Trop évidente, en fait.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 18:29
par Azazel
La forme de la tete? Comme le citron? Ou ptet son nez?? Remarquez comment, vu de près, un nez peut ressembler à une fraise avec ses petits points noirs :cote:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 18:30
par Azazel
Je pourrais chercher la réponse, mais ce ne serait pas fun.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 19:14
par mounette
Ben moi, ben moi, je dirai... heu... peut etre pour la langue ?

Ah! Enfin tu triches pas Azazel ! Pour 1 fois :] tu fais bien de le préciser ! :langue2:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 19 sept. 2011, 19:53
par Azazel
Aza: Renseignements Généraux :mrgreen:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 06:20
par BOTHROP'S 56
:pouce: :pouce: :pouce: JGab!!! :pouce: :pouce: :pouce: :pouce:

je pense que ça a un rapport avec les début de l'ère industrielle...... :mrgreen:

POST-SCRIPTUM, je pense que l'on va bien s'amuser sur ce poste !!!! :mdr3:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 07:53
par JGab
Non plus.

Mais notre démon nous ouvre une piste, avec son citron. On peut citer d'autre fruits : la pomme, la poire, la cerise... On peut tous se les payer.




PS : Faudrait peut-être déplacer ce fil dans "jeux" ?...

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 08:33
par Azazel
Ok je déplace..

Bah le citron c'est la tête, nan? Ramener sa fraise, ramener sa tête?
Ca semble trop simple...

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 08:43
par JGab
Je l'ai dit : c'est simple.

Comme je ne savais pas où Bothrop's voulait aller, j'ai ouvert avec un truc pas compliqué. Je ne sais d'ailleurs toujours pas ce qu'il avait en tête.

Bon, mais l'origine de ces mots ?

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 12:57
par Ludoo
JGab a écrit : Tiens : "ban", mot de l'ancien français qui n'a pas évolué, signifiant "proclamation". Plus près de nous, les gardes-champêtres "ouvraient le ban" avec leur tambour pour ameuter les foules afin de leur lire une déclaration officielle. Puis le fermaient. Et la fermaient, au passage.
Expression encore d'actualité dans le monde militaire...
Qui a déjà assisté à une remise de médaille/LF/TS/képi/... publique (courant à l'occasion du 14 juillet)?
Le ban est ouvert et fermé respectivement avant et après le speech de l'autorité (et en musique!!)

Tiens, encore dredi on en a eu l'occasion de le faire au régiment (mais en "interne", au sein du régiment quoi)

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 13:06
par JGab
Raaaaaaaahhhhh ! Tu ravives de mauvais souvenirs, là !!!! :berk1:

Je n'ai rien contre l'armée, attention, mais je ne suis vraiment pas dans l'esprit : cochonnerie de service national, tiens !

Na. :mrgreen:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 16:00
par Azazel
Roo c'était marrant le service militaire :-)

Bon ca dépend ou tu l'as fait :cote:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 16:07
par JGab
Je l'ai fait dans de bonnes conditions, à Poitiers, au 20ème RA. Je m'occupais du club informatique.

Mais imagine le physique que je pouvais avoir : 1m90, 70 kg... Je ne tenais pas la rampe et j'avais de gros problèmes physiques, au point qu'il a fallu m'exempter de sport, de port de charge, de manœuvre... En fin de service, j'avais encore perdu 5 kg, tellement je trouvais la bouffe dégueu. Et puis j'exècre tout simplement l'organisation militaire, même si j'y ai rencontré des types très sympa (à commencer par l'adjudant-chef qui encadrait le club informatique)

C'était pas mon truc, quoi.

Franchement, un an de foutu en l'air.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 16:29
par JGab
JGab a écrit :Je l'ai dit : c'est simple.

Comme je ne savais pas où Bothrop's voulait aller, j'ai ouvert avec un truc pas compliqué. Je ne sais d'ailleurs toujours pas ce qu'il avait en tête.

Bon, mais l'origine de ces mots ?
Sur ce, comme tout le monde semble sécher...

Pas d'origine mystérieuse à l'expression "ramener sa fraise". Elle est ce qu'elle semble être : une expression argotique, apparue au début du siècle dernier. La fraise, c'est comme la poire, la tronche : elle désigne le visage, sans raison particulière puisque le vocabulaire imagé de l'argot a été créé pour rester hermétique à ceux qui ne le pratiquaient pas.

Au début, "ramener sa fraise", c'était râler. Allez savoir pourquoi !... Maintenant, elle a plutôt le sens de "se mêler de ce qui ne le regarde pas", ou "ramener sa science", ironiquement.

Qui qui nous en propose une ?

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 20:25
par Azazel
Ah bah je propose un mot, pas une expression, mais un mot qui nous interesse tous:

D'ou vient le mot SALAIRE ??

Sans tricher svpppp


Edit: Au fait, moi, j'ai fait mon service à Paris Balard, base aérienne 117 dans le service informatique de l'etat major. Le tout à 15mn de chez moi a pied ^^

Très bonne bouffe car que des hauts gradés dans cette base, des colonels, des généraux... donc 2 mess avec leurs spécialités, asiatiques, rotisserie... etc.. meme saumon fumé...

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 20:48
par rider
ben ...le sel était tres rare,donc cher et servait de monnaie d'échange ?


moi a l'armé j'étais dans les tireurs d'élitres :oops:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 20:51
par Azazel
Oui, c'etait un peu simple e l'accorde :]

Le sel faisait plus exactement partie de la solde des légionnaires romains, et de là est venu le salaire, jour ou ils recevaient du sel et du fric.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 20 sept. 2011, 21:32
par rider
dans les DOM ils nous surnome les zoreilles.
d'ou vient le mot zoreille?

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 00:13
par JGab
Du fait qu'en pleine période raciste les blancs rapportaient aux zautorités tous les trucs qu'ils zentendaient ? :hehe:

Ou alors... En fait, c'était pas zoreilles, au début, mais zorteils. Le "t" a sauté depuis. "Zorteils" parce qu'ils marchaient sur les pieds des zautochtones. :mrgreen:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 05:38
par BOTHROP'S 56
et si pour ton évasion du champ de canne à sucre, je te coupais les z'oreilles?! :diable:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 05:40
par BOTHROP'S 56
j'aime bien ce poste! et vous?? :mdr3:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 09:00
par rider
non non c'est pas ça c'est bien plus simple que ça.

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 09:54
par JGab
En fait, il faut se replacer dans le contexte de l'époque.

L'espèce humaine a évolué, depuis qu'elle est sortie de l'océan pour jouer de la massue sur la tête velue de ses voisins. On a tous un peu oublié nos débuts, quand, organismes monocellulaires, nous nous multipliions en nous divisant. C'était rigolo en soi, mais finalement pas très fun. Aujourd'hui, nous procédons par emboîtage (ce qui a donné des idées à M. Légo). C'est moins pratique, puisqu'il nous faut monter une association, mais c'est quand-même plus agréable. Et puis ça permet tout un tas de variations qui... euh... bon, passons.

Bref... Pourquoi je parle de ça, moi ?... Arf ! Voui : l'espèce humaine a évolué, donc. Sortie de l'eau, elle se transforme en un truc velu ressemblant à un singe. Par la suite, elle perdra tout ou partie de son système pileux, son museau se transformera en poire (vous noterez l'allusion fine et élégante au sujet d'ouverture de cette discussion), elle découvrira qu'en marchant debout elle voit plus loin et n'a plus mal au dos (hein, papa ?), etc. Je passe sur l'invention du cercle, qui mènera à la roue, qui elle-même mènera aux Harley Davidson, et m'en tiendrai aux seules évolutions physiques.

L'oreille de notre primate originel était grande, large, profonde et velue. Elle évoluera avec les âges, comme le reste du corps, pour aboutir à ce qu'elle est aujourd'hui : un objet de décoration finement ciselé, plein de circonvolutions aussi inutiles qu'esthétiques, proprement collé au crâne afin de faciliter la mise en place du casque obligatoire pour monter sur la Harley Davidson (et vous noterez de nouveau l'élégance du procédé qui permet à l'auteur - génial - de ce texte de faire le lien entre ce paragraphe et le précédent).

Mais il y a peu, cette oreille était encore imparfaite. Mal collée au crâne parce qu'on n'avait pas encore découvert les joies de la Harley Davidson (Tiens ! Encore un lien ! Mazette ! Quel tÂÂÂÂÂlent !...), elle était encore grande et méritait d'être dénommée "feuille de choux". Résultat, quand on regardait quelqu'un en face, que ce quelqu'un tournait le dos au soleil, que ce soleil était éclatant de santé, et que le type était blanc comme farine (ce qui était fréquent chez les zaristocrates, en ces temps à la fois proches et reculés, puisqu'ils se reconnaissaient, d'une part à leur sang bleu azur, d'autre part à la pâleur de leur teint - vu qu'eux ne travaillaient pas au soleil), résultat, disais-je donc, on voyait en quelque sorte le soleil à travers les-dites oreilles (quand ils venaient dans les champs de canne à sucre jouer les inspecteurs des travaux finis), qui adoptaient alors la jolie couleur rose, voire rouge, de l'ivrogne patenté.

Les autochtones ayant le teint légèrement plus sombre que les zaristocrates (tiens ? un lien vers le paragraphe précédent ! Applause !!!!!!!), n'avaient pas cette caractéristique solaire. Ils les appelèrent donc les "zoreilles", pour se foutre discrètement de leur poire (et hop ! Je ne commenterai plus, mais j'admire).

Voici, pour illustrer mes propos, la photo d'un zoreille :

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Le même, dos au soleil :

Image

Je vous remercie de votre attention.

(Eh ! Petit ! Elle est où, la buvette ?)

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 10:29
par rider
:mdr3: c'est tres bon et je me suis bien marré je dirais même zoripilé.
mais non ce n'est pas la bonne réponse.

ps...il y a effectivement une moquerie (gentille).

Re: Scribo ergo legas

Publié : 21 sept. 2011, 22:27
par Ludoo
JGab va finir par devenir mon idole :hehe:

Re: Scribo ergo legas

Publié : 22 sept. 2011, 03:14
par JGab
Bon, je tente une autre version.

En France métropolitaine, on parle le français. En Angleterre, on baragouine l'anglais. En Allemagne, on éructe l'allemand. En Italie, on cause l'italien. Et on peut trouver plein d'exemples dans ce genre. Quelques exceptions, toutefois : par exemple, en Belgique, on parle le français, le néerlandais, l'allemand et le bilingue. Aux États-Unis, on parle l'anglais. Au Québec, on parle le français. Mais pas au Canada, qui a opté pour l'anglais, va comprendre, Charles !

Eh bien dans les DOM, on ne parle ni le français, ni le domien, pas plus le domand ou le domandais. Non, on y parle le créole. Mais jamais le même, ce serait trop simple.

Alors imaginons notre zaristocrate aux grandes zoreilles. Lassé de la grisaille de son Poitou natal, il fait le tour des îles lointaines, bien décidé à en choisir une pour s'installer au soleil. Pendant son voyage, il tente de saisir ce qu'il entend. Malheureusement, d'une île à l'autre, le langage change : "Nou se kreyòl, donk nou pale kreyòl", "Nou sé kréyol sé pouki nou ka palé kréyol", "Nou sé Kréyol, kidonk sé kréyol, nou ka palé","Nou lé kréol, nou koz kréol", et j'en oublie.

Le zaristocrate est tout perdu. "En Poêtou, y causons Poêtevin", se dit-il, "mais ici ???".

S'il s'appelait Ahmed Ibn Fahdlan, il pourrait tenter un "An pa sa palé kréyol", le temps d'apprendre la langue tout seul comme un grand. S'il était ch'ti, il pourrait lancer un "Gnéééééééééééééééééééééé ?!!!!!!!" inspiré. S'il s'appelait Gaston Lagaffe, il se laisserait tenter par un "M'enfin ?!!!!" étonné. Mais il est poitevin, alors tout ce qu'il trouve à faire, devant ces autochtones à la langue étrange, c'est les regarder bêtement en éructant un "A bin couillon !" désespéré et en mettant sa main derrière le pavillon de l'oreille droite afin, peutitin de mieux entendre (ce qui est ballot, car même mieux entendue, une langue étrangère reste une langue étrangère), peutideu de faire comprendre à ses interlocuteurs qu'il ne comprend rien à rien.

D'où son surnom de zoreille, puisqu'il passe son temps à la tendre pour tenter de piger une langue qui lui reste hermétique.