Salut les amis !
Aujourd'hui, c'est au tour de la Ducati 848 de passer entre mains : Quel chance et quel bonheur !
Lancée fin 2007, la 848 n'est autre que la déclinaison de la sulfureuse 1098, élu par beaucoup comme étant la plus belle et la plus pétillante des hypersportives aujourd'hui. Comme le veut la Tradition, la vitrine technologique se décline dans une version "plus petites" à l'image de la 749 et de la 999. Mais attention, il ne faut pas croire que c'es là une démarche purement commerciale de la part du manufacturier Italien, qui prenant quelques bouts de la 1098 a créée une moto plus abordable à l'image de la 2750 et du Z1000 premières génération.
Mais la question subsiste : Petite 1098 ou vrai moto ?
Voici quelques éléments de réponse.
Una Diva italiana
Sans plus attendre et pour le plaisir des yeux, voicis quelques clichés de cette 848.
(Cliquez sur les images pour les agrandir)
Par définition, une Italienne, c'est avant tout une plastique de rêve et une gueule à tomber. Fort du succès de la 1098 et de son look on ne peut plus plébiscité, Ducati, à repris traits pour traits le magnifique coup de crayon de le 1098, et autant dire que la ressemblance est flagrante. Seul un regard particulièrement aiguisé pourra la reconnaître (en l'absence bien évidemment du gros écriteau 848 sur les flancs). En effet, la différence se voit surtout au niveau des étriers de freins qui sont totalement différent entre les 2 machines, la fourché, et l'absence d'amortisseur de direction .
L'ensemble est bien évidemment très plaisant à l'oeil, il faudrait être délicat pour ne pas la trouver à son goût. C'est sans doute la raison pour laquelle les puristes la considère comme la nouvelle 996.
Néanmoins un détail fâche et pas des moindre : le bras oscillant. En effet, si le monobras contribue pour grande part à l'esthétique de la machine coté jante, il fait vraiment tâche et mal fini sur le coté bras. en effet, la couleur alu avec le coloris rouge et noir de la moto choque un peu, surtout à l'heure ou la plupart des bras oscillant sont noir, mais en plus une énorme soudure disgracieuse vient gâcher le plaisir des yeux et bouder une finition pourtant exemplaire.
Tour de la machine terminée, et voilà que je suis dessus !
Hypersport mais confort
Je m'installe à son bord en me disant qu'une fois de plus le confort se paiera au prix du sport .... Et bien non ! Certes la selle est relativement dure, mais l'ergonomie général de la machine est excellente.
Les bracelets vous plongent en avant sans que la position soit contraignante. Ainsi les poignets ne sont pas beaucoup sollicités. Les reposes pieds m'ont même paru bas pour une sportive, du coup j'avais mes grandes jambes parfaitement à mon aise, d'autant plus que le réservoir parfaitement échancré et les carénages épousent la ligne de votre jambe.
Bi-cylindre oblige, la moto est d'une finesse incroyable. une fois à son bord et les jambes en place, vous avez réellement l'impression de faire corps avec la moto, contrairement aux 4 cylindres en ligne (saufs exceptions qui par définition sont plus larges, et vous écartent un peu plus les jambes.
Cotés informations, il faut noter que l'on voit bien dans les rétros, fait suffisamment devenu rare pour avoir le mérite d'être souligné. Les rétros intègrent d'ailleurs des clignotants à led du plus bel effet, bref toujours dans cet esprit de beauté et de finition.
Le compteur, ou devrais dire l'ordinateur de bord de K2000 (voir photo en annexe), est ultra complet et très lisible : un compte tour digital en position horizontal, rehaussé d'un shift light. Seul abonné absent : l'indicateur d rapport engagé qui est bien pratique sur une sportive. Pour le reste c'est complet, et l'on peut même y rajouter l'option data base acquisition qui permet de revivre ses tours de roues. Bref la total.
Fini de regarder et de se positionner, il est temps de rouler.
Une machine vivante
Tournez la clef, le tableau de bord de kit s'allume dans tous les sens et vous écrit même le nom de la machine : 848 SBK. Ca ne sert à rien, mais c'est beau à voir !!! Une pression sur le démarreur et le bi-cylindre se met en marche dans un grondement très rauque et dans de gros cognements : pas de doutes possible, on est bien sur un bi !!!
Les commandes ne sont pas aussi dures que celles des Yam, mais il ne faudra hésiter à user de sa virilité pour s'en servir, sauf peut être de l'accélérateur. De plus, à l'instar d'un 4 cylindre en ligne, la moto ne part pas sur un filet de gaz. Il ne faut pas hésiter à la faire monter dans les tours avant de lâcher l'embrayage sinon vous allez caler : j'ai testé pour vous !
Vibrant, cognant et assez désagréable, le moteur n'aime pas les bas régimes, mais alors franchement pas. Ce qui lui faut c'est au moins 4000 pour évoluer "tranquillement", mais même à ce régime les vibrations sont bien présentes : vous sentez la moto vivre sous vous. Un peu déstabilisant quand on n'y est pas habitué, on tombe assez vite sous le charme. En ville, la moto se conduit donc comme un 600 4 cylindre, il faut jouer de la boîte pour la faire rester un peu dans les tours sinon ca devient vite un calvaire. Néanmoins le couple est bien présent. vous permet ne décoller de suite en tournant la poignée, dès les 4000 tours passés et là autant dire qu'il ne faut pas se faire surprendre : en effet, sur les deux premiers rapports, tourner la poignée à ce régime est synonyme de faire un joli wheel improvisé assez surprenant.
La position reste confortable pour évoluer en ville : peu contraignante elle ne vous fatigue pas. Seuls les pots sous la selle ont tendance à venir vous chauffer assez vite le derrière au moindre arrêt, surtout par ces températures estivales qui reviennent. Je plaint d'ors et déjà les éventuels passagers.
La partie cycle se montre également étonnamment souple pour un usage quotidien et les petites bosses sont absorbées sans que vous ne soyez obligé d'apprendre la technique du rodéo pour rester en selle.
Le freinage est enfin très progressif dans la configuration que j'avais, du coup il n'est vraiment pas brutal pour ce genre de machine dans cette utilisation.
Cette prise en main effectuée, principalement pour me familiariser avec le bi, je m'oriente vers mes routes habituels pour emmener la moto un peu plus fortement.
4 cylindre ou Bi ?
Voilà la première réflexion que je me suis faite en descendant de la machine, et avis partagé par l'ami qui m'accompagnait (Maka sur les forums !) qui avait eu l'occasion de l'essayer auparavant.
En effet, j'étais déjà assez surpris que la moto ne commence à marcher réellement qu'au dessus de 4000 tours, mais en conduite "sport", c'est encore plus bluffant, on la conduit exactement comme un 4 cylindre en ligne même si la plage d'utilisation se situe aux alentours de 8000 tours, alors que pour les 4 cylindres c'est plutôt 12 000. Le couple est omniprésent et tourner l'accélérateur suppose de vous arracher les bras et ce quel que soit le régime. C'est vraiment incroyable avec quelle vigueur le moteur tracte sans relâche. Néanmoins, en 106 cv, le moteur s'essouffle un peu dans les tours. normal me direz vous, mais l'agrément qu'il procure entre 4000 et 8000 tours est amplement suffisant pour se faire plaisir très largement au delà des limites du raisonnable.
Coté partie cycle, je lisait partout que les Ducati étaient des motos plus physiques à emmener. j'étais persuadé qu'à mon niveau je ne verrais pas grande différence avec une japonaise, et pourtant force est de constater que c'est le cas. En effet, si une CBR ou une Daytonna se placent facilement sans effort, la il faut vraiment placer sa machine (malgré son poids plume) et l'inscrire là ou vous le voulez. La machine est bel et bien vivante, on ne fait pas ce qu'on veut à son guidon sans qu'elle ne dise son mot.
Toutefois, cela ne pâti guerre sur son efficacité : une fois placée, autant dire que vous être sur un rail. La moto est stable précise, surtout dans mon cas où elle était parfaitement guidée par des Pirelli Supercorsa. La moto est très dur à prendre en défaut et ses réactions sont des plus saines. Cependant, j'ai eu plus de mal sur les changement d'angle rapide du fait que la moto résiste un peu plus, sans doute question d'habitude sans doute. La moto est clairement moins "facile" que ses concurrentes que j'ai eu le plaisir d'essayer.
Coté freinage enfin, rien à redire, ils sont puissant tout en étant progressif : très lâche en début de course, le levier se raffermi par la suite et le freinage augmente vraiment avec une progressivité, sans que ce la soit au détriment du mordant. Car oui, il freine vraiment très fort ce système radial Brembo.
Malheureusement l'heure tourne et il est temps pour moi d'aller rendre ce petit bijou
En bref
La Ducati 848 est une vraie réussite. C'est l'alliance parfaite entre une gueule à tomber, une partie saine ultra efficace bien qu'assez physique dans l'ensemble, et un moteur décoiffant.
Toutefois son acquéreur sera un utilisateur averti et un passionné. En effet, pas franchement destiné à un usage quotidien, et ce, malgré une ergonomie générale de bon niveau. La moto est bien trop radicale pour vous emmener au travail ou être conduit sous la pluie par exemple. Elle se destine clairement un usage intensif où tout simplement à un amoureux des belles choses.
Car oui, à 13500 euros, il en faudra de la passion pour craquer sur cette machine ! Mais la différence et l'exclusivité valent bien ça non ?
Les plus
+ Esthétique et finition soignée
+ Moteur ultra coupleux
+ Partie cycle sans faille
Les moins
- Prix
- Usage exclusif
Annexe
Comme d'habitude, une photo du tableau de bord de cette machine
Fiche technique
http://www.ducati.com/en/bikes/my2008/M ... =SBK848-08
Clichés bonus !
Aujourd'hui j'avais un ami qui était avec moi et qui a eu la très bonne idée de vouloir me prendre en photo pendant mes passages !
Les clichés étant de très bonne qualité, je vous les fait partager, même si je n'y fait rien d'extraordinaire.
Désolé pour la lourdeur des photos et le temps de chargement mais je n'ai pas voulu les compresser pour perdre de la qualité
(A ouvrir dans une nouvelle fenêtre pour zoomer)
Je tiens à remercier tout particulièrement mon ami Maka (pseudo sur les forums) qui était motivé pour m'accompagner aujourd'hui, qui a eu la patience de me suivre, et surtout al bonne idée de faire ces quelques clichés. Merci à toi l'ami.
Prochainement
Deuxième surprise du jour, j'ai essayé la Triumph 675 Daytonna !!! Le CR va donc suivre dans les prochains jours !!! Etant donné que baby l'a essayé ca sera intéressant de voir si on a eu le même ressenti
J'ai également prévu de faire un petit comparatif GSX-R 750 / 848, car ce sont les 2 seules motos entre les 600 et les 1000 et je trouve sympa de les opposer toutes les 2, même si ca reste en 106cv
Merci, une fois n'est pas coutume, de l'intérêt que vous portez à mes écrits !
Bye