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[Diamond_Walbrow]

Voila, je suis tombé sur cette étude en parcourant un autre forum, j'espère que ça n'a pas déjà été posté car elle est vraiment intéressante !



Cet article a été écrit d'après un résumé de l'étude européenne sur les accidents de la route à moto. Cette étude s'appelle le Maids (Motorcycle Accidents In Depth Study), piloté par l'Association des Constructeurs Européens de Motocycles (Acem).

Qu'est-ce que le Maids
Maids est le résultat d'une étude faite sur 921 accidents de cyclomoteurs et de moto, survenus entre 1999 et 2000 dans cinq régions différentes de France, d'Allemagne, d'Italie, des Pays-Bas et d'Espagne. L'approche qu'ont adoptée les spécialistes leur a permis d'identifier tous les facteurs humains, environnementaux et techniques qui ont conduit à l'accident. C'est à ce jour un (le ?) des rapports les plus complets et précis sur les accidents à moto.

Facteurs directs contribuant à l'accident
faute du conducteur du véhicule adverse : 50.4 %
faute du motard : 37.1 %
impact environnement : 7.7 %
autres : 4.1 %
défaillance technique : 0.7 %
Les fautes de comportement sont les causes premières des accidents, loin devant les problèmes technique ou d'infrastructure. En revanche faites bien attention car dans la majorité des cas, le motard n'est pas en tort.

Fautes de comportement : la causes premières (moto / véhicule adverse)
perception du trafic erronée : 27.7 % / 62.9 %
obstruction visuelle non prise en compte : 18.5 % / 22.6 %
faute d'inattention : 10.6 % / 18.4 %
Le motard est donc plus attentif est a une bien meilleurs perception du trafic. Concernant ce point, dans un cas sur deux le véhicule adverse n'a pas vu la moto. Enfin faisons remarquer que dans 13 % des cas le motard fait une faute de décision…

Collision
Dans plus de 80 % des cas, les véhicules sont percutés à l'avant. Il est à noter que sur le véhicule adverse le côté gauche est plus souvent touché et que les cas de percussion à l'arrière sont rares.

Vitesse
Le rapport indique que dans 70 % des cas impliquant un deux-roues, la vitesse est inférieure à 50 km/h. Le nombre de conducteur accidenté pour cause de vitesse excessive est de 18 % pour les véhicules adverses et 8 % pour les motos. Enfin les autoroutes ne concentrent que 4.2 % des cas.
Il est a noté qu'au-delà de 110 km/h l'accident est fatal dans quasiment un cas sur deux.

Environnement
Dans 8 % des cas la faute revient à l'environnement. Par contre dans 90 % de ces cas cela se passe par temps et sur sol sec et dans 70 % des cas en ligne droite. Seulement 7.4 % des cas se passent par mauvais temps, 2.5 % à cause de gravillons et 3.6 % à cause d'une dégradation de la chaussée.
Là où vous avez le plus de (mal)chance d'avoir un accident c'est sur le réseau routier secondaire, en ligne droite, par temps sec, sur sol sec et revêtement normal…

Respect de la signalisation
Dans les cas ou la signalisation joue un rôle, le nombre de véhicule adverse ne les ayant pas respecté est plus important (18 %) que le nombre de deux-roues (8 %).

Défaillance technique
Un point à souligner : dans les cas où un problème technique est la cause directe de l'accident, 72 % des défaillances sont liées aux pneus (crevaison ou défaut) et 11% à des problèmes de freins.

Localisation des blessures du motard
membres inférieurs : 31.8 %
membres supérieurs : 24.3 %
moelle épinière : 18.4 %
tête : 18.4 %
thorax : 7.4 %
abdomen : 4.1 %
cou : 1.1 %

Expérience de la conduite
Les plus exposés aux accidents sont ceux qui ont moins de 6 mois de pratique. Les moins exposés sont ceux ayant plus de 98 mois (8 ans quand même !) de pratique. Concernant l'âge les 18-25 sont surexposés au contraire des 41-55 ans. Il est a noté que les conducteurs de quatres-roues ont moins d'accidents s'ils ont le permis A également. Enfin les conducteurs de deux-roues ne possédant que le permis B (50 et 125 cm3) font plus d'erreurs que ceux qui ont le permis A. Il y a donc une nette différence à ce niveau entre le motard et le cyclomotoriste.

Conclusion
- Partir du principe qu'on est invisible
- Se rendre visible par tous les moyens avant de s'engager dans une manœuvre
- Anticiper et prendre le temps d'analyser la situation
- Ne faire confiance à personne
- Le danger surgit là ou on ne l'attend pas, là où on ne le voit pas
- Etre dans son droit n'est pas un gage de sécurité
- Garder une marge de sécurité autour de soit, en distance et en vitesse
- Ne pas confondre vitesse excessive et excès de vitesse
- Sortir toujours bien protégé avec un équipement bien adapté
Même si dans la plupart des cas le motard est dans son bon droit, il est dans 100 % des cas perdant. Au mieux il s'en sort toujours avec quelques contusions et de long mois d'attente pour la réparation du véhicule, sans parler d'un éventuel choc psychologique...

Sachez qu'avant l'accident, le motard roulait en ligne droite à vitesse constante dans 49 % des cas, négociait un virage dans 16 % des cas et dépassait par la gauche dans 5.8 % des cas. Le conducteur du véhicule adverse avançait en ligne droite dans 38 % des cas, tournait à gauche dans 32 % des cas et opérait un demi-tour dans 4 % des cas.
Attention le "tourne-à-gauche" est un piège classique !

Liens
Acem - Association des Constructeurs Européens de Motocycles
Maids [ Résumé ] - Motorcycle Accidents In Depth Study

[Tokor]

Heureusement qu'il y a des gars intelligents pour nous pondre des études comme celle là Je m'en étais pas rendu compte...